Compagnie de Chasse

de Bure & Hunolstein

  • L’évènement du siècle

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    En ce jour de grâce 30 juillet de l’an 2011, un miracle s’est produit en forêt de BURE.

    Comme à l’habitude, plusieurs comparses se retrouvent au chalet pour une soirée d’affut. Parmi eux, un  retraité qu’il est difficile de déloger de son antre de Gandrange, tant la pluie, le soleil, le froid ou le chaud lui font peur. Bref, après quelques grillades, le traditionnel rosé et un côte du Rhône gouleyant, il devient difficile de pousser le sexagénaire à se lever de table pour aller en forêt. N’ayant plus le choix, il est déposé près d’un mirador où en principe il ne pense rien tirer, bien que chevreuils et renards sont souvent au rendez vous.

    20 heures 35, le voilà enfin installé confortablement, le côte du Rhône faisant son effet, la somnolence le gagne. A peine une demi heure plus tard, il entr’ouvre un oeil pour voir s’il ne fait pas déjà nuit. Oh surprise, devant lui, à une vingtaine de mètres, un sanglier suicidaire le regarde.

    Comme un mois plus tôt où il avait admiré un magnifique solitaire, sans le tirer de peur de le charger tout seul. Il se dit que cette fois, il fallait bien lâcher une balle pour ne pas se faire charrier par les copains. Il empoigne d’une main ferme sa carabine qui n’a pas tiré depuis 40 ans, se demande si la balle qui a le même âge va bien partir et place l’animal au centre de la croix de sa lunette poussiéreuse.

    Je vais attendre que la bête se tourne bien sur le côté pense t’ il. Aussitôt, le petit mâle de 40 Kg s’ exécute. Sans doute avait il trouvé là le moyen de se suicider.  » PAN « , l’impact est sanglant, le cochon touché en pleine poitrine s’effondre net, battant des quatre pattes. Notre retraité surpris par sa réussite se réveille brusquement, descend les échelons du mirador quatre à quatre et court vers l’animal le poignard à la main. Il ne veut pas qu’il se sauve maintenant, mais l’animal est bel et bien mort.

    Vidé, tiré sur le chemin, il attend tranquillement que la nuit tombe pour qu’on vienne le chercher. Les copains l’ont bien entendu tirer, mais à cette heure là, ce devait être un renard manqué. Quelle surprise de voir le bel animal au pied de notre partenaire, prêt à être chargé dans un coffre. Le mot fut passé dans toute la forêt et il eut même droit à la bise du président.

    Nous sommes tous heureux pour lui et souhaitons à sa carabine de ne pas être obligée d’attendre 2051 pour tuer à nouveau.

    Bravo et waldmannsheil Alain, tu sais ce qu’il te reste à faire